L’accident vasculaire cérébral (AVC) désigne une lésion d’une partie du cerveau, d’origine vasculaire, qui survient brutalement.
Il en existe 3 types principaux :
- l’AVC ischémique (80 % des cas) : une artère a été bouchée par un caillot de sang, ce qui entraîne la nécrose du tissu cérébral qui dépendait de cette artère pour sa vitalité. Il est souvent précédé d’une menace brève, de quelques minutes, qu’on appelle accident ischémique transitoire (AIT).
- l’AVC hémorragique (15 % des cas) : une artère s’est rompue dans le cerveau, créant un hématome qui dilacère le tissu cérébral avoisinant.
- l’hémorragie méningée (5 % des cas) : un anévrisme s’est rompu dans les enveloppes du cerveau (les méninges) et crée une inondation sanguine de celles-ci.
À savoir : l’accident ischémique transitoire (AIT) est une menace d’AVC ischémique, trop souvent négligée par le patient, car les symptômes régressent rapidement. Pourtant, une prise en charge médicale à ce moment pourrait permettre d’éviter l’AVC dans de nombreux cas.
Les symptômes d’un AVC surviennent brutalement. Ils dépendent de la zone du cerveau qui est atteinte et de l’étendue de la lésion. Parmi les plus fréquents :
- une déformation de la bouche (exemple : un sourire non symétrique) ;
- une faiblesse d’un côté du corps (exemple : l’impossibilité de lever ses bras ou ses jambes en hauteur).
- des difficultés à parler (exemple : pour répéter une phrase ou comprendre une question posée).
Un seul geste est recommandé : appeler le 15, puis suivre les conseils du médecin régulateur :
- Allonger la personne avec un oreiller sous la tête et la laisser allongée jusqu’à l’arrivée des secours ;
- Noter l’heure où les signes sont apparus, ou le moment où la personne a été vue pour la dernière fois sans signe ;
- Regrouper les ordonnances et les résultats des dernières prises de sang réalisées ;
- Ne pas faire boire ni manger. Ne donner aucun médicament. Ne faire aucune injection, même si c’est le traitement habituel.
Un médicament est administré pour dissoudre le caillot de sang lors d’un AVC ischémique. Cependant, il ne peut être donné que dans les toutes premières heures.
Appeler le 15 permet le transfert du patient vers l’unité neurovasculaire (UNV) la plus proche, seule habilitée à réaliser ce traitement.
En Martinique, la seule UNV est située à l’hôpital Pierre-Zobda-Quitman, dans le service de neurologie.
La prise en charge précoce et la rééducation s’effectuent avec :
- La filière hospitalière : le SAMU, les urgences médicales, l’unité neuro-vasculaire du service de neurologie du CHUM, les services de gériatrie, les centres de rééducation ;
- En articulation avec l’hôpital, les structures de ville (les services de soins infirmiers à domicile, ainsi que les structures telles les maisons de santé pluri-professionnelles, ...)
Après un AVC, le patient peut garder des séquelles importantes pouvant aller jusqu’à une perte d’autonomie :
- des difficultés en matière de communication pour parler, écrire ou lire ;
- des difficultés en matière de mobilité pour marcher, utiliser le bras ou la main. Cela peut parfois aller jusqu’à l’hémiplégie.
- le patient peut, par ailleurs, garder des difficultés de l’attention, de concentration ou de mémoire.
La prévention passe obligatoirement par le contrôle le plus strict des facteurs de risque vasculaire :
- l’hypertension artérielle (HTA) ;
- le diabète ;
- l’hypercholestérolémie ;
- le tabagisme.
En cas de fibrillation auriculaire, un traitement anticoagulant est le plus souvent nécessaire.
Il faut suivre avec sérieux toutes les recommandations données par le médecin traitant en matière d’hygiène de vie, et suivre rigoureusement les traitements qu’il aura entrepris pour aboutir à ce contrôle.
Sur le territoire, France AVC Martinique œuvre pour aider les médecins traitants à la réussite de leurs actions de prévention.
Le Plan national de lutte contre les AVC insiste particulièrement sur deux points en matière de prévention :
- l’hygiène de vie est la première des préventions : alimentation équilibrée, activité physique régulière.
- la surveillance de la tension artérielle doit être plus systématique.
- Le diabète et l’hypertension artérielle sont deux facteurs dans l’apparition des AVC.