CONFERENCE REGIONALE SUR LA QUALITE DE L'AIR : MIEUX RESPIRER POUR VIVRE

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L’Agence Régionale de Santé de Martinique a organisé le lundi 28 octobre à 18h00, à l'IMS, le colloque « Respirer mieux, vivre mieux", destiné au grand public, pour sensibiliser les citoyens à l’importance de la qualité de l’air que nous respirons et promouvoir les bonnes pratiques pour la préserver et protéger la santé au quotidien.

Améliorer durablement la qualité de l'air en Martinique, c’est l’affaire de tous !

Depuis 2022, l’ARS Martinique apporte un soutien financier de plus de 500 000 € pour des actions visant à améliorer la qualité de l’air sur le territoire.

Ce financement inclut :

  • la lutte contre les algues sargasses,
  • les pollens et moisissures,
  • les programmes d’éducation thérapeutique sur l’asthme, 
  • le Centre régional de pathologies professionnelles et environnementales (CRPPE).

 

Qu’est qu’un pic de pollution aux particules fines ?

La Martinique est régulièrement touchée par des pics de pollution atmosphérique causés par la présence de particules fines dans l’air. Ces particules fines sont des matières microscopiques qui présentent un diamètre inférieur à 10 micromètres. La présence des particules fines en concentration importante dans l’air, coïncide en général, pour la Martinique, avec l’apparition de brumes de sable. Certaines activités humaines sont également génératrices de particules comme par exemple le trafic routier, la combustion de matières fossiles ou encore l’activité industrielle.

 

Comment mesure-t-on la concentration de particules fines dans l’air ?

La surveillance continue de la qualité de l’air extérieur en Martinique est assurée par l’association agrée Madininair. Cette association dispose de stations de mesure fixes qui relèvent en continue les concentrations de particules fines dans l’air. Le paramètre PM10 est le plus utilisé pour caractériser les particules fines, il correspond à la masse des particules présentes dans 1m3 d’air et dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres.

 

Il existe pour les particules fines, deux seuils sanitaires qui entraînent, en cas de dépassement, le déclenchement par Madininair de procédures d’information et de recommandation ou d’alerte :

 

  • Le seuil d’information et de recommandation qui correspond à un niveau de concentration en particules fines dans l’atmosphère audelà duquel, il peut y avoir des effets limités et transitoires sur la santé pour des populations sensibles (jeunes enfants, personnes asthmatiques ou allergiques, insuffisants respiratoires chroniques, personnes âgées présentant des troubles respiratoires).

 

  • Le seuil d’alerte qui  correspond à un niveau de concentration en particules fines dans l’atmosphère audelà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé de la population.

 

Quels sont les effets sur la santé ?

Les effets des particules sur la santé sont complexes et variés. Ils dépendent en grande partie de la taille des particules, de la durée d’exposition mais aussi des composés chimiques et biologiques que ces particules sont susceptibles de véhiculer. Pendant  une courte exposition, les particules les plus fines, sont capables  après inhalation de pénétrer en profondeur dans les poumons. Ainsi, elles peuvent être à l’origine d’inflammations, et de l’aggravation de l’état de santé des personnes atteintes de maladies cardiaques et pulmonaires.

De plus, elles peuvent transporter des composés cancérigènes absorbés sur leur surface jusque dans les poumons. Des études ont montré qu’une exposition  à long terme aux particules peut affecter de manière significative l’espérance de vie. Il y a donc des effets à court terme pour la santé liés aux pics de pollution, mais également des effets à long terme pour la santé liés à une pollution de fond par les particules.

 

Quelles sont les recommandations sanitaires ?

Lorsque  la survenue de pics de pollution est annoncée par Madininair, Association agréée en charge de la surveillance de la qualité de l’air en Martinique, il est recommandé notamment aux personnes sensibles d’éviter toutes les activités physiques et sportives intenses (avec l’effort, on augmente le volume d’air inhalé et donc la quantité de polluants absorbée), de suivre leurs prescriptions médicales et de consulter un médecin en cas d’apparition de gêne respiratoire et ce, dès le stade d’information et de recommandations.

En cas de dépassement du seuil d'alerte,  il est alors  conseillé à toute la population de réduire les activités physiques et sportives intenses.