Emergence des arboviroses : L’ARS appelle à la vigilance

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Dans un contexte de circulation d’arboviroses, notamment dans les territoires d’Amérique du Sud, d’Amérique Centrale et des Caraïbes, l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Martinique appelle la population à la vigilance pour limiter la circulation des virus.

Les arboviroses sont des maladies transmises à l’homme par les moustiques, les tiques ou certains types de moucherons. Elles concernent, pour les plus connues, la dengue, la fièvre jaune, Zika, le West Nile, le chikungunya ou plus récemment la fièvre d’Oropouche. Cette dernière circule aujourd’hui activement en Amérique du Sud.


À ce jour, aucun cas n’a été détecté en Martinique. Cependant, les autorités sanitaires, particulièrement attentives à l’évolution de la situation, ont décidé de renforcer le niveau de surveillance pour faire face à l’émergence de ces virus.
L’ARS Martinique appelle la population à la vigilance et rappelle les mesures de prévention essentielles pour lutter contre toutes les arboviroses.
Il est ainsi recommandé de :

  • Eliminer de manière systématique les gites potentiels de reproduction de moustiques autour des lieux de vie par élimination des eaux stagnantes (récipients, soucoupes, pneus…) ;
  • Eviter la formation d’humus (compost) ou l’accumulation de déchets végétaux favorable au développement des moucherons Culicoïdes ;
  • Se protéger contre les piqûres (à l’aide de moustiquaires à mailles fines et ventilateurs, répulsifs, en portant des vêtements couvrants, chaussures fermées...) notamment les femmes enceintes ou avec un projet de grossesse, les professionnels travaillant en extérieur (agriculteurs, forestiers), et toutes les personnes fréquentant les zones de mangroves ;
  • Consulter rapidement un médecin ou appeler le 15, en cas d’apparition de symptômes évoquant une arbovirose (fièvre même modérée, douleurs
    musculaires ou articulaires, etc.), en particulier chez les personnes qui présentent des facteurs de risques médicaux.

En agissant sur son environnement direct et en adoptant les mesures de précaution, chacun peut contribuer à la lutte contre les maladies transmises par les insectes. C’est la somme de mesures individuelles et collectives qui permet de diminuer la transmission.


Qu’appelle-t-on une fièvre d’Oropouche ?


La fièvre d’Oropouche est une maladie infectieuse transmise par la piqûre de tous petits moucherons (Culicoïdes) et présente des symptômes similaires à d’autres arboviroses comme la dengue : fièvre, maux de tête, douleurs articulaires et musculaires, asthénie. Bien qu’il n’existe pas de vaccin, un traitement symptomatique peut être appliqué pour atténuer les symptômes.
Dans de rares cas, des complications neurologiques (méningites, encéphalites) peuvent survenir. Au cours de l’épidémie actuelle observée au Brésil, des formes materno-foetales avec malformation congénitales ont été observées. Ainsi, les femmes enceintes doivent donc être particulièrement vigilantes et renforcer les mesures de protection individuelle. A ce titre, un avis du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) a été rendu ce mois-ci sur les recommandations et les modalités de prises en charge.

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