Le Service d’Accès aux Soins est un service accessible à tous, qui englobe la régulation du SAMU-centre 15 et permet d’apporter une réponse, d’une part, aux soins urgents, et, d’autre part, aux soins non programmés nécessitant une prise en charge sous 48h, lorsque le médecin traitant n’est pas disponible.
Soins non programmés : besoin de soins ressenti comme urgent par le patient mais ne nécessitant pas une prise en charge dans le cadre d’un service d’urgence.
La mise en place du SAS témoigne pleinement de la volonté des acteurs de la médecine de ville et de l’aide médicale d’urgence de travailler ensemble, et s’inscrit dans le prolongement des partenariats ville-hôpital qui se sont trouvés renforcés à l’occasion de la crise sanitaire.
Qu’est-ce que le Service d’Accès aux Soins (SAS) ? :
Le SAS est un service accessible à tous et sur tout le territoire. Il permet d’accéder, d’une part, aux soins urgents, et, d’autre part, aux soins non programmés nécessitant une prise en charge sous 48h, lorsque le médecin traitant n’est pas disponible. Il participe ainsi à la lutte contre les inégalités sociales et territoriales de santé.
Le SAS est accessible via le 15, où une régulation médicale associant des médecins généralistes et des médecins urgentistes est assurée.
Concrètement, l’appelant est pris en charge par un assistant de régulation médicale qui va apporter une réponse appropriée tenant compte de la situation médicale du patient, de l’urgence et de son lieu de résidence :
Appel relevant du soin d’urgences : orientation vers la filière urgence (SAMU, ambulances, pompiers, déplacement vers un service d’urgence…)
- Appel relevant de la médecine libérale : transfert de l’appel à un médecin régulateur généraliste qui va prodiguer un conseil médical, réaliser une orientation adaptée ou organiser une consultation dans les 48h chez un professionnel de santé à proximité. Le médecin régulateur s’appuie pour cela sur une plateforme de coordination qui lui permet d’identifier en temps réel l’offre de soins sur le territoire et les créneaux libres.
À tout moment un appel mal orienté peut être redirigé vers la filière appropriée.
L’objectif ?
En Martinique, le système de santé connait de fortes tensions liées en particulier au vieillissement de la population et à la hausse de la prévalence des maladies chroniques et ce, dans un contexte de démographie médicale et paramédicale tendu, impactant notamment les services d’urgences et l’accès à la médecine de ville. Le SAS participe ainsi à la lutte contre les inégalités sociales et territoriales de santé, en favorisant une réponse de soins rapide face à un besoin urgent ou ressenti comme urgent et en recentrant l’activité des services d’urgences autour de leur mission initiale : la prise en charge des patients ayant un besoin de soins urgents. Il permet également de renforcer les logiques de complémentarité et de simplification de l’organisation territoriale de l’offre de soins.
Avant le Service d’Accès aux Soins (SAS) :
« Son médecin traitant n’étant pas disponible, Jolya recherche un médecin pour une consultation non programmée à la suite d’une réaction allergique non grave. Elle a des difficultés, hors des horaires de permanence des soins, à obtenir une prise en charge. Elle se rend aux urgences du CHU sans forcément que cela ne soit nécessaire ».
Avec le Service d’Accès aux Soins (SAS) :
« Son médecin traitant n’étant pas disponible, Jolya recherche un médecin pour une consultation non programmée à la suite d’une réaction allergique non grave. Elle appelle le Centre 15 et obtient un rendez-vous dans les 48 heures avec un médecin généraliste près de chez elle ».
Le SAS ne vient pas en substitution mais en complément des médecins traitants et organisations territoriales existantes (maisons médicales de garde, permanence des soins...) L’accès au médecin traitant ou aux organisations existantes reste donc privilégié et requis en 1ère intention. Il ne constitue pas une solution de prise de RDV en ville chez les généralistes.
Quelle organisation en Martinique ?
La régulation est réalisée via le numéro unique du 15. Le premier contact est assuré par un assistant de régulation médicale qui a une expertise de qualification des appels à caractère urgent. C’est lui qui priorise et oriente ensuite les patients vers la filière adaptée à leur situation : filière urgences ou filière médecine de ville.
Des médecins régulateurs généralistes effectuent les permanences au côté des médecins urgentistes, tous les jours de 7h à 19h et le samedi de 7h à 13h. En dehors de ces horaires, le relais pour la filière médecine de ville est assuré par le dispositif PDSA ou par la filière urgence.
À tout moment un appel mal orienté peut être redirigé vers la filière appropriée.
Quels sont les partenaires mobilisés ?
- La Communauté Professionnelle Territoriale de Santé Madinina
- Le SAMU 972
- Le Centre hospitalier Universitaire de la Martinique
- Le Conseil de l’Ordre des médecins
- L’Union Régionale des Médecins Libéraux (URML)
- SOS Médecins
- Les usagers
Quelques chiffres clés au 1er septembre 2024 :
- 25 médecins régulateurs généralistes participent chaque mois à la régulation téléphonique au côté des médecins urgentistes.
- 1600 appels en moyenne par mois sont orientés vers les médecins généralistes régulateurs (MRG).
- En moyenne 22% des appels orientés vers les MRG donnent lieu à une prise de rendez-vous chez un professionnel de santé dans les 48h, soit environ 350 rendez-vous déclenchés par mois.
- En moyenne, 50% des appels orientés vers les MRG donnent lieu à un simple rendez-vous médical.