L’eau potable de Martinique provient principalement des rivières et, dans une moindre mesure, des nappes phréatiques.
La recherche de chlordécone dans l’eau potable a débuté en 1999 dans le cadre du contrôle sanitaire piloté aujourd’hui par l’Agence Régionale de Santé de Martinique. La mise en évidence de chlordécone dans certains captages d’eau a entrainé une surveillance renforcée de l’eau potable avec l’abandon de 5 points de captage contaminés et la mise en place d’actions de traitement de l’eau permettant de distribuer aux Martiniquais une eau propre à la consommation.
LES ACTIONS MISES EN PLACE
- Point de captage « Rivière Capot » > traitement au charbon actif et ultrafiltration dans l’usine de Vivé
- Point de captage « Forage Demare » > mélange avec de l’eau ne présentant aucune trace de chlordécone
- Fermeture de 5 points de captage contaminés
Ces actions permettent de distribuer une eau propre à la consommation
ZOOM SUR L’ÉTUDE 2019 « RECHERCHE DE PESTICIDES AU ROBINET »
En mai 2019, l’Agence Régionale de Santé a décidé de renforcer les contrôles et a lancé la recherche des pesticides directement au robinet des particuliers, restaurateurs, mairies et autres établissements publics. Les prélèvements sont réalisés sur tous les réseaux de distribution et sur toutes les communes par le Laboratoire Territorial d’Analyses. Les échantillons sont ensuite analysés par le Laboratoire Départemental de la Drôme.
Selon les normes, l’eau ne doit jamais présenter des traces de chlordécone ou autres pesticides supérieures à 0,1 microgramme / litre.
Ces normes s’appliquent dans tous les pays de l’Union Européenne et sont établies pour protéger la santé des consommateurs qui boivent l’eau tous les jours quel que soit leur âge ou leur état de santé.
LES CONTRÔLES
La qualité de l’eau potable est surveillée par les producteurs d’eau (Odyssi, Saur, SMDS, SME) et par l’Agence Régionale de Santé.
La surveillance comprend le contrôle des installations, la vérification des consignes de production et surtout l’analyse de la qualité de l’eau. Ces contrôles peuvent ainsi conduire à des recommandations visant à améliorer les dispositifs, voire à des mises en demeure des exploitants, ou encore à des restrictions de l’usage de l’eau de distribution.
Les contrôles coordonnés par l’ARS sont réalisés avant traitement sur tous les captages d’eau brute (35 captages) et après traitement dans toutes les stations de production (28 stations).
Ces analyses sont réalisées par des laboratoires indépendants : le Laboratoire Territorial d’Analyses de la Martinique, le Laboratoire Départemental de la Drôme et le Laboratoire Eichrom.
QUELS RÉSULTATS ?
Sur les 35 points de captage d’eau utilisés :
- 33 ne présentent aucune trace de chlordécone
- 1 présente des traces de chlordécone très inférieures à la norme (< 0.1 microgramme / litre) de façon intermittente > Point de captage « Forage Demare » à Basse Pointe
- 1 présente une contamination permanente à la chlordécone supérieure à la norme (> 0.1 microgramme / litre) > Point de captage « Rivière Capot » à Basse Pointe
LES CONTRÔLES
L’eau en bouteille produite en Martinique est surveillée à la fois par l’exploitant et par l’Agence Régionale de Santé. La recherche de pesticides se fait au moins une fois par an par l’ARS au niveau de la ressource et dans les bouteilles.
QUELS RÉSULTATS ?
En Martinique, depuis 1999, aucune trace de chlordécone ni autres pesticides n’a été décelée dans ces eaux en bouteille.
A SAVOIR
2 sociétés exploitent 4 ressources d’eau minérale ou d’eau de source.
Ces ressources en eau sont toutes les 4 situées dans des environnements naturels préservés de la chlordécone et des autres pesticides,en amont des zones cultivées.
Le rôle de l’Agence Régionale de Santé est de s’assurer de la qualité de l’eau consommée par les Martiniquais par le respect des normes sanitaires. Pour le faire, elle surveille la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine.
Le contrôle sanitaire mis en oeuvre comprend :
- l’inspection des installations
- le contrôle des mesures de sécurité sanitaire mises en oeuvre par
- l’exploitant
- un programme de suivi de la qualité de l’eau : de la prise d’eau dans le milieu naturel aux installations de traitement, et enfin, au robinet du consommateur.